
Kiki de Montparnasse in The ballet mécanique directed by Fernand Léger in 1924
Kiki de Montparnasse in The ballet mécanique directed by Fernand Léger in 1924
Kiki de Montparnasse in The ballet mécanique directed by Fernand Léger in 1924
Man Ray. Kiki de Montparnasse allongée. Etching
Man Ray. l’Etoile de mer 1928 ® Man Ray Trust
Gaston Paris. Kiki de Montparnasse 1935
Gaston Paris. Kiki de Montparnasse 1935
Julian Mandel. Kiki de Montparnasse 1920
Via pictify
Julian Mandel. Nu au miroir, Alice Prin (Kiki De Montparnasse) entre 1910 et 1930
Via wiki
Julian Mandel. Carte postale érotique. Alice Prin, dite Kiki de Montparnasse 1920
Via wiki
Julian Mandel. Kiki de Montparnasse 1920
Via wiki
Man Ray. Illustration of Kiki 1924
Première partie (Biographie et les dessins de Kiki) ici : https://dantebea.wordpress.com/tag/kiki-de-montparnasse/
3- Kiki muse et modèle des artistes
Kiki fut épargnée, sauvée grâce à son intelligence, son esprit et à sa débrouillardise. Elle sut trouver protection et sécurité au sein de la communauté artistique de Montparnasse vers laquelle la portait une attirance naturelle.
Les artistes ont marqué de leur empreinte la vie de Montparnasse. Les impératifs de liberté et d’expérimentation s’imposaient dans tous les domaines. Ceux qui choisissaient d’y vivre étaient libres de se réaliser, tant sur le plan artistique que sur le plan politique et sexuel. Au sein de cette aristocratie de l’individuel, Kiki devint l’individu suprême, une femme appréciée et aimée. Par la seule force de sa personnalité, elle réussit à s’extraire de la couche la plus basse de la société, à s’enfuir de la misère, pour devenir l’une des figures les plus en vue du milieu artistique de l’entre deux guerre. Très vite les rencontres se font de plus en plus nombreuses. Elle connut Utrillo, Modigliani, Picasso, puis Kisling et Thérèse Treize qui devint sa meilleure amie. Pour Kiki, « c’est le talent de tous ses amis qui a fait Montparnasse ».
La créativité naturelle de Kiki trouva dans l’ambiance permissive de Montparnasse dans le cadre propice à son épanouissement. Jolie fille, elle soulignait déjà son attirance pour les hommes à l’âge de treize ans : « je suis tout de même déjà coquette avec les hommes ! C’est vraiment de la prétention de penser que ma gueule à couper le vent attire leurs regards ! ». Drôle et intelligente, elle posa comme modèle pour de très nombreux artistes : Kisling, Foujita, Per Krohg, Alexander Calder, Soutine, Van Dongen, Bob Lodewick, Maurice Mendjinsky avec qui elle vécut quatre ans.
Un court métrage d’animation « Kiki et les Montparnos » réalisé par Amélie Harrault et librement inspiré du livre « Souvenirs » de Kiki de Montparnasse à regarder ici ( Faire un copier/coller du lien dans votre navigateur )
http://videos.arte.tv/fr/videos/mademoiselle-kiki-et-les-montparnos-d-amelie-harrault–7564328.html
Kiki par Foujita
Tsuguharu Foujita . Nu couché à la toile de jouy 1922. Modèle Kiki de Montparnasse
Tsuguharu Foujita. Reclining nude (Kiki) 1922
Foujita. Kiki de Montparnasse au ruban bleu dans les cheveux vers 1927
Foujita. kiki
Kiki par Man Ray
Man Ray. Illustration de Kiki 1924
Man Ray. Kiki 1923
Man Ray. Portrait de Kiki de Montparnasse, 1922
Man Ray. Portrait de Kiki de Montparnasse
Kiki par Kees van Dongen
Kees van Dongen. Kiki de Montparnasse 1909
Kees van Dongen. Kiki de Montparnasse
Kiki par Moise Kisling
Moïse Kisling. Kiki
Moïse Kisling. Kiki de Montparnasse 1924
Moïse Kisling. Kiki de Montparnasse à la robe rouge 1933
Moïse Kisling. Kiki de Montparnasse
Kiki par Gustaw Gwozdecki
Gustaw Gwozdecki. Kiki de Montparnasse 1920
Kiki par Per Krohg
Kiki par Luigi Corbellini
Luigi Corbellini . Kiki de Montparnasse 1925
Kiki par Ernest Correlleau
Ernest Correlleau. Kiki de Montparnasse
Kiki par Maurice Mendjiski
Maurice Mendjiski. Kiki de Montparnasse
Kiki. Une prostituée et des marins devant un meublé 1929. Peinture
(Scan personnel du livre “Souvenirs”)
« …Un soir, je vais retrouver des matelots amis dans un bar anglais où nous n’allons jamais. J’avais à peine ouvert la porte que le patron me crie: » Pas de putain ici! ». Je me précipite sur lui et lui lance une pile de soucoupe sur la figure. Mes copains entament la bagarre, mais la police du bateau arrive!… »
1- Biographie ( source: wikipédia)
Kiki de Montparnasse ou Kiki, née Alice Ernestine Prin le 2 octobre 1901 à Châtillon-sur-Seine1 (Côte-d’Or) et morte le 23 mars 1953 à Paris, surnommée « la Reine de Montparnasse », fut modèle, muse et amante d’artistes célèbres, mais également chanteuse, danseuse, gérante de cabaret, peintre et actrice de cinéma et anima le quartier du Montparnasse durant l’entre-deux-guerres (1921-1939)
Enfant illégitime, la jeune Alice est élevée par sa grand-mère dans une grande pauvreté. À l’âge de douze ans, elle quitte Châtillon pour rejoindre sa mère, Marie Prin, linotypiste à Paris2. À treize ans, elle la retire de l’école pour la faire travailler comme apprentie.
Alice est successivement brocheuse, fleuriste, laveuse de bouteilles chez Félix Potin et visseuse d’ailes d’avion3. En 1917, elle est bonne à tout faire chez une boulangère, place Saint-Georges (Paris 9e). Se révoltant contre les mauvais traitements qu’elle subit, elle est renvoyée. Pour gagner de quoi vivre, elle pose nue chez un sculpteur. Cela cause une violente dispute avec sa mère qui l’expulse de chez elle malgré l’hiver. Elle est recueillie par le peintre Chaïm Soutine. Elle fréquente la brasserie La Rotonde mais au bar seulement. Pour avoir le droit de s’asseoir dans la salle, une femme doit porter un chapeau3. En 1918, elle se met en ménage avec un peintre juif polonais de 9 ans son aîné, Maurice Mendjizki.
Elle pose pour les peintres Amedeo Modigliani et Tsugouharu Foujita dont le Nu couché à la toile de Jouy sera l’événement du Salon d’automne de 1922. Elle adopte la coiffure au bol, les yeux abondamment soulignés de khôl, les lèvres peintes de rouge vif et le pseudonyme Kiki3.
En 1921, elle devient la compagne et le modèle préféré de Man Ray qui trouve son physique « de la tête aux pieds, irréprochable »3. Il lui fait rencontrer les dadas Tristan Tzara, Francis Picabia et les surréalistes Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard, Max Ernst et Philippe Soupault.
Elle commence également à dessiner des portraits pour les soldats britanniques et américains qui fréquentent la Rotonde.
Kki peignant, Paris 1926
En 1929, Kiki devient la maîtresse du journaliste Henri Broca. Ce dernier fonde le magazine Paris-Montparnasse dans lequel paraissent les premiers chapitres du livre de souvenirs que Kiki s’apprête à publier. Malgré l’engagement du journaliste américain Edward William Titus, époux d’Helena Rubinstein, les autorités douanières refusent l’introduction du livre aux États-Unis pour cause de propos jugés « scabreux ».
Kiki est élue « Reine de Montparnasse »3. Cependant sa mère, puis Henri Broca sombrent dans la folie. Pour parer aux frais médicaux, elle fait le tour des boîtes de nuits où elle chante et danse. Elle se rend aux studios de la Paramount Pictures (Kaufman Astoria Studios) de New York, mais sans résultat.
Buvant trop et se nourrissant mal, à 33 ans, Kiki pèse 80 kg. Cela ne l’empêche pas de poser pour le peintre Per Grogh qui, trouvant sa « croupe très belle », pense « à un trois-mâts toutes voiles dehors ».
En 1936, Kiki ouvre son propre cabaret L’Oasis qui deviendra Chez Kiki. André Laroque, pianiste et accordéoniste de ce cabaret, agent des contributions indirectes le jour, devient son nouvel amant. Il aide Kiki à se déprendre de la drogue et tape à la machine ses souvenirs qui dormiront 65 ans avant d’être publiés3.
Kiki est inhumée au cimetière parisien de Thiais, dans une tombe reprise en 1974. Seul Foujita aurait assisté à son enterrement
2- Les dessins de Kiki (source: scans personnels du livre « Souvenirs » de Kiki)
Préfacé par Hemingway, censuré aux États-Unis en même temps que l’Ulysse de Joyce et publié une première fois en 1929, le manuscrit de ces Souvenirs remanié en 1938 avait disparu dans les années 50 avec son auteur. Il est réapparu récemment, étiqueté de la mention « infiniment précieux ».
Kiki. Idylle aux champs 1925
Kiki. Dimanche 1924
Kiki. L’école 1929
« …je n’ai pas beaucoup été à l’école parce que la maîtresse d’école était très méchante: elle n »aimait pas les pauvres. Elle nous traitait de pouilleuses, ce qui me vexait, étant donné que c’était la vérité. La plus grande punition qu’elle avait trouvée pour moi, c’était de me mettre dans un coin… »
Kiki. Les lavandières
Kiki. La petite Alice et le petit Henri 1929
« …j’avais un petit compagnon qui avait 8 ans et qui s’appelait Henri et avait de grands cheveux noirs bouclés….ce qui fait que je l’admirais, car moi j’avais toujours la tête rasée… »
Kiki. La bonne sœur Cornette. 1929
« …comme nous étions très pauvres, nous allions deux fois par semaine chez les Bonnes Sœurs Cornettes….C’était un vrai supplice…chaque fois que je tendais ma gamelle, j’apercevais deux yeux durs qui me détaillaient; des reproches me tombaient dessus: Ah! vous voilà la Prin! Est-ce que votre mère qui est à Paris ne peut pas vous nourrir ?… »
Kiki. Le clocher 1926
Kiki. En route pour Paris 1929
» …J’ai douze ans…on me confie à un chef de gare qui me fourre en première classe, en me recommandant à une dame qui me regarde avec hauteur…J’ai accroché en bandoulière un sac en toile avec mon nom brodé au fil rouge, de peur de me perdre…Pour faire de l’héroïsme, je sors de mon petit sac en toile un gros morceau de saucisson à l’ail et une petite bouteille de vin rouge… »
Kiki. Premier amour 1930
« …Le mien s’appelle Dédé…il doit avoir dans les dix-neuf ans. Il a la côte avec moi parce qu’il vit avec une femme. C’est elle qui trime, je suppose, lui ne fait rien…Au cinéma il ne laisse jamais ma bouche tranquille… »
Kiki. Lors d’une séance de pose 1929
« …Je pose aussi pour Foujita. Ce qui l’épatait chez moi, c’était mon sexe imberbe. Il venait fréquemment mettre son nez dessus pour voir si les…cheveux ne poussaient pas pendant la pose! il disait… »C’est igolo…pas poils! Pourquoi toi pieds sales? ». J’avais la manie de marcher pieds nus et il avait oublié de mettre des tapis… »
Kiki. scène de rue à New-york 1923
« …Je suis restée à New-York seulement trois mois…J’ai failli faire du cinéma pour Paramount. je suis allée faire un essai et avant d’entrer au studio, j’ai voulu me donner un coup de peigne. Quand je me suis aperçue que je l’avais oublié, j’ai pris une grosse colère et j’ai rebroussé chemin. tout ça pour un peigne!… »
Kiki. Le bar à Villefranche 1929
« …Il y a des marins américains…Je prends un petit air distant: j’ai un peu peur de ces grands gaillards…Nous commençons à danser vers cinq heures le soir, et nous finissons vers trois heures du matin… »
Kiki. Une prostituée et des marins devant un meublé 1929. Peinture
« …Un soir, je vais retrouver des matelots amis dans un bar anglais où nous n’allons jamais. J’avais à peine ouvert la porte que le patron me crie: » Pas de putain ici! ». Je me précipite sur lui et lui lance une pile de soucoupe sur la figure. Mes copains entament la bagarre, mais la police du bateau arrive!… »
Kiki. En correctionnelle 1929
« …Juger! Qui a le droit de juger?…Enfin mon avocat a plaidé. Il a dit que j’étais timbrée. Il a montré des certificats de maladie nerveuse. Le plus dur a été quand mon avocat m’a fait: » Dites merci à ces Messieurs! »…Et me voici libre… »
Kiki. Jean Cocteau
« …La première fois que j’ai vu Jean Cocteau c’était chez Man Ray où il était venu se faire faire sa photo. Il avait des gants en laine, rouge, blanc et noir. J’ai d’abord pensé qu’il était venu faire photographier ses gants!… »
Kiki. Femme à sa coiffure 1926
Kiki. La Funambule 1927
Kiki. Nus champêtres 1925
Man Ray. Reproduction d’une peinture de Kiki de Montparnasse 1925