Man Ray

Man ray. Helen Tamiris vers 1930. Superposition de deux négatifs®Man Ray Trust

 

Man Ray. The dancer Helen Tamiris 1930. Montage de deux négatifs®Man Ray Trust
Man Ray. The dancer Helen Tamiris 1930. Montage de deux négatifs®Man Ray Trust
Man Ray. The dancer Helen Tamiris 1930. Montage de deux négatifs®Man Ray Trust
Man Ray. The dancer Helen Tamiris 1930®Man Ray Trust

Kiki de Montparnasse (Alice Ernestine Prin) 1901-1953 / Partie 1

1- Biographie ( source: wikipédia)

Kiki de Montparnasse ou Kiki, née Alice Ernestine Prin le 2 octobre 1901 à Châtillon-sur-Seine1 (Côte-d’Or) et morte le 23 mars 1953 à Paris, surnommée « la Reine de Montparnasse », fut modèle, muse et amante d’artistes célèbres, mais également chanteuse, danseuse, gérante de cabaret, peintre et actrice de cinéma et anima le quartier du Montparnasse durant l’entre-deux-guerres (1921-1939)

Enfant illégitime, la jeune Alice est élevée par sa grand-mère dans une grande pauvreté. À l’âge de douze ans, elle quitte Châtillon pour rejoindre sa mère, Marie Prin, linotypiste à Paris2. À treize ans, elle la retire de l’école pour la faire travailler comme apprentie.

Alice est successivement brocheuse, fleuriste, laveuse de bouteilles chez Félix Potin et visseuse d’ailes d’avion3. En 1917, elle est bonne à tout faire chez une boulangère, place Saint-Georges (Paris 9e). Se révoltant contre les mauvais traitements qu’elle subit, elle est renvoyée. Pour gagner de quoi vivre, elle pose nue chez un sculpteur. Cela cause une violente dispute avec sa mère qui l’expulse de chez elle malgré l’hiver. Elle est recueillie par le peintre Chaïm Soutine. Elle fréquente la brasserie La Rotonde mais au bar seulement. Pour avoir le droit de s’asseoir dans la salle, une femme doit porter un chapeau3. En 1918, elle se met en ménage avec un peintre juif polonais de 9 ans son aîné, Maurice Mendjizki.

Elle pose pour les peintres Amedeo Modigliani et Tsugouharu Foujita dont le Nu couché à la toile de Jouy sera l’événement du Salon d’automne de 1922. Elle adopte la coiffure au bol, les yeux abondamment soulignés de khôl, les lèvres peintes de rouge vif et le pseudonyme Kiki3.

En 1921, elle devient la compagne et le modèle préféré de Man Ray qui trouve son physique « de la tête aux pieds, irréprochable »3. Il lui fait rencontrer les dadas Tristan Tzara, Francis Picabia et les surréalistes Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard, Max Ernst et Philippe Soupault.

Elle commence également à dessiner des portraits pour les soldats britanniques et américains qui fréquentent la Rotonde.

Kiki de Montparnase peignant 1926

Kki peignant, Paris 1926

En 1929, Kiki devient la maîtresse du journaliste Henri Broca. Ce dernier fonde le magazine Paris-Montparnasse dans lequel paraissent les premiers chapitres du livre de souvenirs que Kiki s’apprête à publier. Malgré l’engagement du journaliste américain Edward William Titus, époux d’Helena Rubinstein, les autorités douanières refusent l’introduction du livre aux États-Unis pour cause de propos jugés « scabreux ».

Kiki est élue « Reine de Montparnasse »3. Cependant sa mère, puis Henri Broca sombrent dans la folie. Pour parer aux frais médicaux, elle fait le tour des boîtes de nuits où elle chante et danse. Elle se rend aux studios de la Paramount Pictures (Kaufman Astoria Studios) de New York, mais sans résultat.

Buvant trop et se nourrissant mal, à 33 ans, Kiki pèse 80 kg. Cela ne l’empêche pas de poser pour le peintre Per Grogh qui, trouvant sa « croupe très belle », pense « à un trois-mâts toutes voiles dehors ».

En 1936, Kiki ouvre son propre cabaret L’Oasis qui deviendra Chez Kiki. André Laroque, pianiste et accordéoniste de ce cabaret, agent des contributions indirectes le jour, devient son nouvel amant. Il aide Kiki à se déprendre de la drogue et tape à la machine ses souvenirs qui dormiront 65 ans avant d’être publiés3.

Kiki est inhumée au cimetière parisien de Thiais, dans une tombe reprise en 1974. Seul Foujita aurait assisté à son enterrement

2- Les dessins de Kiki  (source: scans personnels du livre « Souvenirs » de Kiki)

Préfacé par Hemingway, censuré aux États-Unis en même temps que l’Ulysse de Joyce et publié une première fois en 1929, le manuscrit de ces Souvenirs remanié en 1938 avait disparu dans les années 50 avec son auteur. Il est réapparu récemment, étiqueté de la mention « infiniment précieux ».

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Kiki. Idylle aux champs 1925

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Kiki. Dimanche 1924

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Kiki. L’école 1929

« …je n’ai pas beaucoup été à l’école parce que la maîtresse d’école était très méchante: elle n »aimait pas les pauvres. Elle nous traitait de pouilleuses, ce qui me vexait, étant donné que c’était la vérité. La plus grande punition qu’elle avait trouvée pour moi, c’était de me mettre dans un coin… »

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Kiki. Les lavandières

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Kiki. La petite Alice et le petit Henri 1929

« …j’avais un petit compagnon qui avait 8 ans et qui s’appelait Henri et avait de grands cheveux noirs bouclés….ce qui fait que je l’admirais, car moi j’avais toujours la tête rasée… »

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Kiki. La bonne sœur Cornette. 1929

« …comme nous étions très pauvres, nous allions deux fois par semaine chez les Bonnes Sœurs Cornettes….C’était un vrai supplice…chaque fois que je tendais ma gamelle, j’apercevais deux yeux durs qui me détaillaient; des reproches me tombaient dessus: Ah! vous voilà la Prin! Est-ce que votre mère qui est à Paris ne peut pas vous nourrir ?… »

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Kiki. Le clocher 1926

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Kiki. En route pour Paris 1929

 » …J’ai douze ans…on me confie à un chef de gare qui me fourre en première classe, en me recommandant à une dame qui me regarde avec hauteur…J’ai accroché en bandoulière un sac en toile avec mon nom brodé au fil rouge, de peur de me perdre…Pour faire de l’héroïsme, je sors de mon petit sac en toile un gros morceau de saucisson à l’ail et une petite bouteille de vin rouge… »

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Kiki. Premier amour 1930

« …Le mien s’appelle Dédé…il doit avoir dans les dix-neuf ans. Il a la côte avec moi parce qu’il vit avec une femme. C’est elle qui trime, je suppose, lui ne fait rien…Au cinéma il ne laisse jamais ma bouche tranquille… »

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Kiki. Lors d’une séance de pose 1929

« …Je pose aussi pour Foujita. Ce qui l’épatait chez moi, c’était mon sexe imberbe. Il venait fréquemment mettre son nez dessus pour voir si les…cheveux ne poussaient pas pendant la pose! il disait… »C’est igolo…pas poils! Pourquoi toi pieds sales? ». J’avais la manie de marcher pieds nus et il avait oublié de mettre des tapis… »

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Kiki. scène de rue à New-york 1923

« …Je suis restée à New-York seulement trois mois…J’ai failli faire du cinéma pour Paramount. je suis allée faire un essai et avant d’entrer au studio, j’ai voulu me donner un coup de peigne. Quand je me suis aperçue que je l’avais oublié, j’ai pris une grosse colère et j’ai rebroussé chemin. tout ça pour un peigne!… »

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Kiki. Le bar à Villefranche 1929

« …Il y a des marins américains…Je prends un petit air distant: j’ai un peu peur de ces grands gaillards…Nous commençons à danser vers cinq heures le soir, et nous finissons vers trois heures du matin… »

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Kiki. Une prostituée et des marins devant un meublé 1929. Peinture

« …Un soir, je vais retrouver des matelots amis dans un bar anglais où nous n’allons jamais. J’avais à peine ouvert la porte que le patron me crie:  » Pas de putain ici! ». Je me précipite sur lui et lui lance une pile de soucoupe sur la figure. Mes copains entament la bagarre, mais la police du bateau arrive!… »

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Kiki. En correctionnelle 1929

« …Juger! Qui a le droit de juger?…Enfin mon avocat a plaidé. Il a dit que j’étais timbrée. Il a montré des certificats de maladie nerveuse. Le plus dur a été quand mon avocat m’a fait: » Dites merci à ces Messieurs! »…Et me voici libre… »

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Kiki.  Jean Cocteau

« …La première fois que j’ai vu Jean Cocteau c’était chez Man Ray où il était venu se faire faire sa photo. Il avait des gants en laine, rouge, blanc et noir. J’ai d’abord pensé qu’il était venu faire photographier ses gants!… »

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Kiki. Femme à sa coiffure 1926

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Kiki. La Funambule 1927

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Kiki. Nus champêtres 1925

 

Man Ray. Reproduction d'une peinture de Kiki de Montparnasse  1925. Via RMN

Man Ray. Reproduction d’une peinture de Kiki de Montparnasse 1925

 

PIERRE BOUCHER (1908-2000)

Il étudie à l’École des Arts Appliqués avant de collaborer dans les années 1930 à la revue Arts et Métiers Graphiques. Sa proximité avec les studios publicitaires et sa connaissance des techniques graphiques modernes seront déterminantes dans sa démarche artistique. En 1934, il crée avec René Zuber l’agence Alliance-Photo. Au sein de cette agence, il impose le premier code déontologique du photographe et le respect de la signature des photographes lors de la publication dans les médias. De ses fréquents voyages en Espagne, Égypte, Maroc, Monaco, Russie, Pérou, Bolivie, Brésil ou encore les États-Unis, il rapportera une importante collection de photographies dont certaines donneront lieu à des expositions.

Mais il marquera surtout son temps pour avoir largement contribué à faire entrer la photographie dans la modernité, comme matériau artistique à part entière, en utilisant les techniques mécaniques d’imagerie à des fins détournées. Avec Pierre Boucher, le photographe sort de la chambre noire pour s’initier à d’autres métiers. Acteur du courant photographique de la Nouvelle Vision ou Nouvelle Objectivité, Pierre Boucher explore divers aspects de la photographie avant-gardiste. On lui doit des nus surréalistes inspirés par Man Ray, des photogrammes, des photocollages, des solarisations et des surimpressions. Pour cet infatigable novateur de l’après cliché, toutes les techniques sont bonnes à explorer.

Sa démarche artistique se décline aussi sur des travaux de commande comme des affiches publicitaires, des illustrations documentaires, des reportages industriels ou des illustrations pour l’édition, comme la célèbre Méthode française de ski de Émile Allais. Il avait pour le sport une attirance toute spéciale pour laquelle il s’exprime en ces termes : « Aujourd’hui je chasse aux images. Il faut se satisfaire d’un rapide coup d’œil, saisir les mouvements en plein vol, capter la vie dans ce qu’elle offre de plus mouvant, de plus insaisissable. » (via http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Boucher_%28photographe%29)

Pierre Boucher. Nu au violon, photomontage. 1938 Via drouot

Pierre Boucher. Nu au violon, photomontage. 1938
Via drouot

Pierre Boucher. Nu Via seimspeis

Pierre Boucher. Nu
Via seimspeis

Pierre Boucher 1908 Via invaluable

Pierre Boucher 1908
Via invaluable

Pierre Boucher. Solarized arm and hand 1933

Pierre Boucher. Solarized arm and hand 1933

Pierre Boucher. Résille de lumière 1935 Via drouot

Pierre Boucher. Résille de lumière 1935 Via drouot

Pierre Boucher. Superposition, nu et plume 1932 Via mutualart

Pierre Boucher. Superposition, nu et plume 1932
Via mutualart

Pierre Boucher. Nu à la tête sculptée d'empereur, 1936 Via drouot

Pierre Boucher. Nu à la tête sculptée d’empereur 1936
Via drouot

Pierre Boucher. Nus féminins, Surimpression 1935 Via drouot

Pierre Boucher. Nus féminins, Surimpression 1935
Via drouot

ImagePierre Boucher. Etude pour L’Esprit et la Matière 1939-1941

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Pierre Boucher, Nude, Ruins of Volubilis, Morocco, 1936

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Pierre Boucher. Nu couché 1935

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Pierre Boucher, Untitled, 1937

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Pierre Boucher, Violin nude, date unknown

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Pierre Boucher, Nude phantasmagoria XI, c. 1937

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Pierre Boucher, Nude phantasmagoria XIV, 1937

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Pierre Boucher, The revolt, 1945

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Pierre Boucher, The fall of bodies, 1936

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Pierre Boucher, Female Nude, 1935

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Pierre Boucher (French, 1908-2000). Etude. Original vintage color photogravure

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Pierre Boucher. La chute d’un corps, Photocollage, 1936

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Pierre Boucher. Double nu féminin, Négatif-Positif 1935

pierre-boucher-etude-de-nu-rayogramme-photogramme-et-solarisation-via-verdeau

Pierre Boucher. Etude de nu. Rayogramme. Photogramme et solarisation. Via verdeau

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Pierre Boucher. Femme-fleur, inversion négatif-positif, solarisation et photogramme, 1937

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Pierre Boucher. Skier- solarisation 1948 photogravure

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Pierre Boucher. Electra 1964

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Pierre Boucher 1942

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Pierre Boucher. Nu au chandelier, Surimpression, 1948

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Pierre Boucher. Nu à la plume, 1932

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Pierre Boucher. Nu à la flamme, solarisation 1937

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Pierre Boucher, Nude in Telouet, Morocco, 1936

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Pierre Boucher. Surimpression, 1934

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Pierre Boucher. Nu aux blés, 1936

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Pierre Boucher. Vernis à parquet (publicité pour un vernis à parquet)

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Pierre Boucher1. Etude pour L’Esprit et la Matière 1939-1941

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Pierre Boucher. Bras sur le Guadalquivir 1934

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Pierre Boucher. Nu de dos sur la plage 1933

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Pierre Boucher. Etude pour l’esprit et la matière 1939-1941

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Pierre Boucher, Nude at the studio, 1938

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Pierre Boucher. Nageuse 1945

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Pierre Boucher. Serge Lifar dans « La Chute d’Icare »1938

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Pierre Boucher. Nu à la cape

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Pierre Boucher. Etude de nu n°19. Tiré du porte-folio Arts et Métiers

Serge Lifar in the ballet ‘Icare’, 1935 -by Pierre Boucher

Serge Lifar in the ballet ‘Icare’, 1935 -by Pierre Boucher

Pierre Boucher. Nu à la chevelure

Pierre Boucher. Nu à la chevelure

 

SOURCES: http://madivinecomedie.tumblr.com/

http://www.drouot.com/

http://www.ebay.fr/

http://www.rmn.fr/

theredlist.fr

www.delcampe.fr

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PIERRE BOUCHER

Serge Lifar in the ballet ‘Icare’, 1935 -by Pierre Boucher

Pierre Boucher. Serge Lifar in the ballet « Icare »1935

viaMA DIVINE COMEDIE | chagalov: Serge Lifar in the ballet ‘Icare’,….

Serge Lifar in the ballet ‘Icare’, 1935 -by Pierre Boucher